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The importance of stretching in Budo

L’importance du stretching en Iaido, Kendo Nippon n°274
Enseignant : Kaneda Kazuhisa, kyoshi 7e Dan.

Le stretching est indispensable car l’Iaido est un Budô d’une vie.

A la fin des keiko dirigés par Kaneda sensei, le groupe se met inévitablement en cercle et commence le stretching sous sa direction. Lors des taikai nationaux, on peut apercevoir Kaneda, habitué aux victoires, avant chaque shiai en train de se relaxer et de préparer ses muscles et ses articulations. Ses gestes semblent tellement naturels que l’on ne pourrait se douter qu’il s’agit là de sa préparation finale au shiai.Pendant sa période estudiantine , il pratiquait le surf, enfant, le ski et l’alpinisme et ces dernières années, il a commencé le tennis ; on peut affirmer le kyoshi Kaneda a une grande expérience sportive. Ses conférences au sein du secteur ” étude du budô ” de la faculté sportive de l’université internationale de budô (kokusai budo daigaku) dont il est le responsable depuis l’année passée(’97) sont extrêmement appréciées. Cela est sans doute dû a l’incorporation des dernières découvertes sportives modernes dans la pratique et le savoir iaido.
” L’utilisation d’un sabre pesant, une variation brutale d’intensité dans la vitesse des mouvements, une forte demande des muscles : voilà un quoi consiste l’iaido. Cela provoque des dommages corporels pour un nombre étonnamment important de personnes. Souhaitant une pratique de l’iai dans la longévité, je vous recommande le stretching pour la prévention de ces blessures. ”
déclare le kyoshi Kaneda. Bien que du point de vue mental les sports occidentaux soient forts différents, le budo exige un corps sain durant de longues années, il est donc indispensable d’incorporer les connaissances occidentales dans le but de préserver ce corps.

L’iaido consiste en des mouvements d’une violence insoupçonnée. Il est difficile de percevoir ces mouvements cachés par le dôgi et le hakama, mais l’effort demandé lors d’un entraînement n’est certainement pas négligeable. Cela est dû au poids d’un sabre qui fait pour les hommes 1000g et pour les femmes 800g utilisé pour des gestes bien déterminés. Ce sera surtout au niveau des poignets, des bras, des épaules, du bassin, des genoux et des chevilles ainsi qu’aux articulations et tendons reliant ces parties que la fatigue va s’accumuler.
Prenons l’exemple du fumikomi suivi du kiritsuke, il s’agit bien d’une combinaison de mouvements où un arrêt brusque doit suivre un mouvement à sa vitesse maximale ; la charge pesant sur les chevilles et les jambes est forcément importante.
C’est ainsi que suite aux mouvements d’iai, des tendons et muscles particuliers subissent une tension les abîmant. Lorsque cette tension devient insupportable, ils se cassent ou s’endommagent. J’ai vu beaucoup de gens abandonner l’iai sans avoir pu apprécier sa véritable saveur : le fait que l’iaido se pratique et se bonifie dans le temps.
Actuellement, il est courant lors des shiai ou des keiko de commencer en ayant légèrement pliés et étirer ses genoux et étirer les tendons d’Achille, de même, de terminer par le soin de son sabre sans même faire quelques étirements.
Ou bien, on voit aussi des gens pliant le buste, levant les jambes ou étirant le tendon d’Achille vigoureusement et brutalement en prétextant qu’il s’agit d’un échauffement. Cela provoque des dégâts sur les tendons et les muscles et s’entraîner après de tels gestes ne peut causer que douleurs et blessures. De plus, la plupart des keiko d’iaido se font le soir. Pratiquer en ayant la fatigue de toute une journée justifie également le stretching.
Pour chaque sport et pas uniquement pour les pro, un échauffement spécifique a été établi scientifiquement afin d’en profiter longtemps et de s’améliorer en évitant les blessures. Avant l’échauffement consistait à faire quelques sauts de lapin et courir, actuellement, le stretching avant et après le sport est devenu logique. C’est un stretching dans lequel les gestes classiques et spécifiques ont été associés.
Je vous présente ici le stretching que je fais habituellement pour le keiko d’iai.
Il s’agit d’un stretching ” doux ” en guise de préparation. ” Doux ” signifie lent. L’idéal est de continuer avec le sabre l’échauffement du kyoshi Yamada (cfr Kendo Nippon n°272 )
Il sera tout aussi important de refaire ce stretching ” doux ” après le keiko, pour relaxer en étirant les muscles et tendons chauds et contractés en respirant profondément. Ce n’est qu’après cela qu’on pourra considérer le keiko terminé de manière satisfaisante.

Règles du stretching

§ Le stretching, c’est s’étirer lentement et s’arrêter dans la position, l’effet sera contraire si on met une force trop grande ou si on le fait de manière rythmée. Il sera plus efficace de le faire en connaissant la partie étirée par la position et en se concentrant sur la sensation d’étirement au bon endroit.
§ Il faut s’arrêter au moment où on ressent un étirement et non plus loin quand ça fait déjà mal.
§ Ne pas arrêter la respiration, cela provoque un manque d’oxygène au niveau des muscles qui vont se contracter, l’effet du stretching sera annulé. Il y a des mouvements en iai qui se font en bloquant la respiration mais le stretching doit se faire avec un respiration profonde pour augmenter l’efficacité.
§ Prendre 1 minute par mouvement… en groupe, le temps de keiko étant limité, 10 secondes par mouvement serait correctes. Mais ne pas oublier que quand on fait les étirement seul 1 minute est idéal(shiai, etc.)
§ Le stretching du bras droit est primordial, il faut bien sûr faire tout les étirements de manière symétrique à gauche tant qu’à droite. Mais les mouvements d’iaido (le nukitsuke, nukiuchi, chiburui, nôtô ) se font de manière récurrente avec le bras droit. D’un autre côté, le bras gauche est beaucoup utilisé dans des gestes instantanés comme le kirioroshi. De ce fait, il est important de soigner avec insistance le bras droit.

Translation: Kanto Y.